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Oliver Stone, une vision plus humaine de « Snowden » …

Je suis à la fois geek dans ma tête et cinéphile. C’est pourquoi, lorsque j’ai su que le film d’Oliver Stone sur Edward Snowden, je n’ai pas résisté à la tentation de le voir. Peut-être pour me rappeler de l’époque où les révélations de Wikileaks avaient mis du fil à retordre aux services de renseignement américain ? Mais, revenons au film d’Olivier Stone, quelle est sa vision de Snowden ?
Si comme moi, vous vous attendiez à ce qu’Oliver Stone vous raconte à travers son film l’aventure du lanceur d’alerte suite à ses révélations, vous allez être déçus. Car, dans ce long-métrage, vous découvrirez une autre facette d’Edward Snowden. Celui de sa vie avant le scandale de Wikileaks. Une vie qu’avait déjà relatée auparavant le journaliste Luke Harding dans The Snowden Files : The Inside Story of the World’s Most Wanted Man. Bien évidemment, cela n’est que de la pure fiction, mais inspirée toutefois d’évènements réels.

Un film palpitant et stupéfiant

Dans ce long-métrage, je découvre le portrait d’un homme avant l’éclatement du scandale Wikileaks. Comment Snowden évoluait dans la société ? Comment était-il dans l’armée, et comment est-il arrivé dans le monde du renseignement ? Bref, le film, qui a duré 135 minutes, est en quelque sorte une analyse du destin du lanceur d’alerte.
Dans certains passages du film, j’avais cette impression qu’Olivier Stone nous fait un cours sur la politique américaine concernant la surveillance. Bien que je m’attendais à un film d’espionnage, je peux dire que le film Snowden revisitée d’Olivier Stone tendait à s’orienter vers un documentaire. On y découvre notamment les conséquences des révélations dans le scandale de Wikileaks. Toute une affaire.
J’ai remarqué qu’il existe aussi quelques scènes inspirées de Citizenfour, le documentaire sur Edward Snowden. Olivier Stone fait notamment référence à l’histoire de l’ancien contractuel de la NSA avec Lindsay Mills. Ce qui est une bonne chose, puisqu’on en connaît un peu plus sur la vie amoureuse de l’homme qui se cache derrière son ordinateur …
Tout au long du film, Olivier Stone essaie de nous montrer une autre facette de Snowden : celui d’un patriote avec une vie normale, des crises de couples et des problèmes sociaux. Ici, le lanceur d’alerte est un homme qui doit faire face à des choix. On le découvre en mission. On s’aperçoit qu’il fait des crises épileptiques.
Quid de la réalité ?
Puis on revient à nouveau dans les révélations. Pourquoi a-t-il révélé des informations confidentielles des services de renseignement américain ? Est-ce un geste patriotique ou un coup de tête ? La réponse à ces questions, je les ai découverts dans le film. Mais, pour entretenir le suspense, je préfère juste dire que les révélations d’Edward Snowden est la conséquence d’une foule de déceptions …
Et la place de la technologie dans tout ça ? Je dirai qu’il n’y en a presque pas. Certes, il existe quelques références aux geeks, une capture de Lavabit, mais à part cela … On peut dire que c’est le calme plat. On découvre aussi un homme intelligent, qui est capable de traiter en moins d’1 heure un test d’une durée de 5 heures. On ne connaîtra pas non plus l’enfance d’Edward Snowden. Etait-ce un génie de l’informatique dès le plus jeune âge ou un garçon comme les autres ? Ce qui est normal étant donné que le film commence à l’époque où l’homme était à l’armée.
En résumé, je peux affirmer que le Snowden d’Olivier Stone est en réalité axé sur l’humain, sur la personnalité du lanceur d’alerte. À travers tout le film, le réalisateur essaie de nous prouver qu’on est en face d’un patriote américain, qui aime son pays, et qui est prêt à tout pour défendre le bien contre le mal …