Disponible sur les écrans depuis le 18 mars, le nouveau film de Tim Burton s’intitule Big Eyes. Il s’agit seulement de son deuxième film tiré d’une histoire vraie après le génial Ed Wood sorti en 1994 et qui était sur la vie du réalisateur éponyme qui s’était lui-même proclamé plus mauvais réalisateur du cinéma.
Une imposture dans le monde de l’art
Le synopsis de Big Eyes revient sur l’une des grandes impostures qui ont façonné le monde de l’art pictural. Durant les 50-60, en représentant des enfants tristes aux exagérément grands le peintre Walter Keane est devenu connu. Pourtant, il s’est avéré qu’en vérité ce n’était pas Walter qui avait peint ces tableaux, mais son épouse Margaret. Le film de Tim Burton revient donc sur ce passage avec le début de la reconnaissance pour le mari et la relation difficile à l’intérieur du couple puisque Walter ne veut pas dévoiler la supercherie au public, tandis que sa femme veut légitimement s’attribuer l’œuvre dont elle est la créatrice.
Tim Burton revient dans un registre plus réaliste que la grande partie de sa filmographie. Néanmoins, il n’a pas choisi ce sujet au hasard, puisqu’en tant qu’ancien dessinateur chez Disney, et toujours amateur de cet art, les enfants aux grands yeux correspondent parfaitement à son univers.
Le casting
On retrouve un casting plutôt intéressant. En effet, le rôle de Walter Keane est tenu par le talentueux Christoph Waltz devenu célèbre par son rôle du redoutable colonel SS Hans Landa dans Inglourious Basterds de Tanrantino. On l’avait notamment retrouvé dans le film suivant du même réalisateur, Django Unchained démontrant une nouvelle fois son talent. C’est l’actrice américaine Amy Adams qui joue le rôle de l’épouse. On l’a notamment vue dans La Nuit au musée 2, Fighter, et The Master.
Ne vous attendez pas à voir un film typique Tim Burton avec Big Eyes. Vous n’y verrez aucune créature fantastique ni aucune magie. Néanmoins, encore une fois ce dernier nous prouve combien c’est un excellent réalisateur capable de changer d’univers et de style. Il réussit un film de qualité qui porte plus sur les personnages et leur relation que sur l’œuvre en elle-même de la peintre.
