Face à l’ogre Star Wars – Le Réveil de la force, les autres films sortant en même temps risquent d’être écrasés. Pourtant, il y en a qui méritent que l’on parle d’eux. Le film Le Goût des merveilles fait partie de ceux à découvrir cette semaine. L’intrigue tourne autour de la rencontre entre une veuve arboricultrice bio et un homme étrange atteint d’une certaine forme d’autisme. Un film avec beaucoup (trop) de bons sentiments et très terre à terre.
Le synopsis
L’histoire se déroule à notre époque, dans le département de la Drôme. Louise est une jeune veuve qui élève seule ses deux enfants. Parallèlement elle essaie de maintenir en vie l’exploitation familiale qui consiste en la culture d’arbres dont elle revend les fruits sur le marché. Un soir, l’arboricultrice heurte avec sa voiture un homme à pied se prénommant Pierre. Voulant le soigner, celui-ci refuse. Cet étrange personnage est atteint d’une forme d’autisme. S’il n’aime pas trop le contact, il se révèle particulièrement doué dans le calcul et va aider Louise à gérer son exploitation. Cependant, Pierre est menacé de se faire interner. Louise va à son tour devoir l’aider.
Casting et réalisateur
Le film est surtout porté par ses deux comédiens principaux. Louise est interprétée par l’ex-animatrice Virginie Efira qui nous prouve une nouvelle fois qu’elle a du talent dans la comédie. Elle se montre particulièrement naturelle dans son jeu et incarne parfaitement cette belle femme qui doit à la fois gérer ses enfants, son exploitation et l’arrivée d’un étrange inconnu.
Ce dernier est incarné par Benjamin Lavernhe. Encore méconnu du grand public, il est issu de la Comédie française. On a pu le voir dans quelques films comme Radiostars, La Marche ou Elle l’adore. Dans Le Goût des merveilles il impressionne par son jeu très juste et pourtant difficile puisqu’il incarne un autiste sans jamais tomber dans la caricature.
Ce long métrage est réalisé par Eric Besnard à qui on doit notamment Ca$h, 600 kilos d’or pur, et Mes héros. Il a également travaillé en tant que scénariste pour des films comme Le Convoyeur, Travaux, on sait quand ça commence…, Babylon A.D., Ca$h, 600 kilos d’or pur, L’Italien. Pour ce nouveau film, Eric Besnard a effectué un long travail de documentation sur l’autisme. Il s’est notamment inspiré des livres de Josef Schovanec et Daniel Tammet. Le but étant de proposer une vision réaliste de l’autisme, alors que ce handicap reste finalement encore trop mal connu ou compris.
Une belle histoire
Au final, le film Le Goût des merveilles se révèle être une très belle histoire avec comme thématiques le bio, l’autisme et la solitude. Ce que l’on peut reprocher au film c’est sa mise en scène plutôt classique, mais aussi peut-être un peu trop de bons sentiments et quelques clichés. Néanmoins, ces éléments ne viennent pas gâcher l’histoire et la qualité finale du film. En plus, les paysages et la campagne de la Drôme sont magnifiquement mis en lumière dans de nombreux plans du film d’Eric Besnard.