Je l’avoue d’entrée, je suis plutôt pro-Federer que pro-Nadal, mais j’ai tout de même énormément de respect pour ce grand champion. Ouf ! La dernière partie de la phrase n’était pas évidente à écrire. Bref, sur les 10 derniers Roland-Garros, Nadal en a gagné 9 et s’affirme comme le meilleur joueur de terre battue de tous les temps. Malgré tout, depuis son dernier trophée Porte d’Auteuil l’année dernière, il a enchainé les blessures et les pépins physiques. Si les précédentes années il a su retrouver son physique à temps, en sera-t-il pour cette nouvelle édition ?

Des blessures à répétition

Déjà l’année dernière il entamait Roland-Garros sans avoir réellement convaincu sur sa forme physique après une blessure fin 2013 et une reprise difficile. Néanmoins, cela ne l’avait pas empêché de gagner en finale face au redoutable Novak Djokovic. Il obtenait son 14^ème titre du Grand Chelem, rejoignant Pete Sampras, dont ses 9^ème Internationaux de France reléguant Bjorg à trois longueurs.

La suite de l’année 2014 fut moins belle comme celle de 2013. Eliminé en 8^ème de Finale de Wimbledon, il perd sa première place au profit de Djokovic, annonce une blessure, puis l’appendicite et ne gagnera plus aucun tournoi. Le début de la saison 2015 ne s’annonce pas mieux puisqu’il met du temps à retrouver son physique et perd en quart de l’Open d’Australie, en trois sets secs, face à Tomas Berdych qu’il avait battu 17 fois d’affilées auparavant.

De nouveau vainqueur et proche du record de Vilas

Il faut attendre l’ATP 250 Buenos Aires pour voir de nouveau Nadal victorieux lors d’un tournoi depuis Roland-Garros 2014. La finale a eu lieu le 1^er mars face à Juan Monaco qu’il a battu en 2 sets (6-4, 6-1). Il empoche ainsi son 46^ème tournoi sur terre battue, se rapprochant de record de 49 tournois sur cette surface détenu par Guillermo Vilas. Ce qui renforcerait l’idée que Nadal est bel et bien le meilleur joueur sur terre battue.

Cette victoire sur un tournoi 250 ne suffit pas à rassurer les fans du Majorquin, car on n’a pas encore retrouvé ce qui faisait la force de l’espagnol, c’est-à-dire son mental et son jeu physique. Il semble encore fébrile sur certains points, et face à des joueurs comme Djoko, Federer ou Murray, cela ne pardonnera pas. Mais il reste de nombreux tournois sur sa surface favorite pour rectifier le tir, comme il l’a fait les années précédentes… à moins que cette fois cela ne soit pas suffisant. Pour ma part, j’espère qu’il glissera sur une terre trop dès le début du tournoi. C’est la seule chance de voir un Français gagner chez nous, et encore…