Avec les élections présidentielles, en ce moment, je me suis mis à réfléchir sur ce que sera l’avenir de la France si jamais le candidat élu décide de revenir au « franc ». Une question qui revient sans cesse dans l’actualité, que je souhaite aborder avec vous.
Tout d’abord, que gagne-t-on avec le retour du franc ?
La souveraineté monétaire ? Oui, peut-être… Et dans un contexte où la zone euro est sujette à certaine crise financière, le retour aux sources est une option envisageable. En effet, il faut reconnaitre que l’avenir de la monnaie unique nous laisse un peu perplexe. Ce n’est pas pour autant une vraie raison de la délaisser pour un retour à notre bon vieux franc. Rappelons-nous l’époque où l’on vivait avec cette monnaie. Il fallait tout le temps dévaluer le franc pour que la France puisse rester compétitive vis-à-vis des autres pays.
Sortir d’une crise pour sombrer dans une autre crise
C’est sans aucun doute ce qui nous attend si nous délaissons l’euro dans le but de retourner au franc. Nous allons devoir faire face à une nouvelle dévaluation de ce dernier pour pouvoir régler notre problème de dette.
Certains politiciens (le Front national et une partie de l’extrême-gauche) ainsi que quelques économistes pensent que son retour nous permettrait de résoudre facilement ce problème. C’est facile à dire qu’à réaliser. Et cela sans réfléchir aux conséquences que ça impliquerait. Car pour stabiliser notre économie, la banque centrale devrait racheter la dette publique. Et pour y arriver, elle va devoir se vider les poches. Une situation qui fera sûrement naitre une forte inflation. Ce qui revient à dire que l’on sort d’une crise pour entamer une nouvelle crise.
Pourquoi une forte inflation naitra ?
En rachetant cette dette publique, la banque centrale n’aura plus de devise. Et le pays sera alors, face aux spéculations. La France sera plus vulnérable que jamais. Certes, la planche à billets sera de retour pour payer les dépenses publiques. La Banque de France pourra même de nouveau faire des prêts sans intérêt. Mais du coup, il y aura une forte augmentation du nombre d’emprunts, car tout le monde voudra améliorer sa situation financière. Une belle situation apparente qui entraînerait une forte dévaluation de notre monnaie. Et l’on sait bien que lorsque notre monnaie connaît une perte de sa valeur, on se retrouve face à l’inflation.
Sortir ou non de l’euro ?
Ce que j’ai à dire n’ai que mon opinion. Mais une opinion tout de même bien réfléchie. On est bien conscient que la zone euro connaît une défaillance. Une instabilité monétaire pour être un peu plus claire. Une instabilité causée par une mauvaise gouvernance. Trop d’emprunts dans la banque centrale européenne pour aider des États comme la Grèce par exemple, à redresser son économie. Ces États en difficulté économique qui empruntent excessivement, n’arrivent pourtant pas à accroitre leur économie. Au contraire, leur situation économique s’empire. Ce qui donne du tort à l’image de la monnaie unique.
La solution serait donc de mettre en place une alliance financière et fiscale. Une alliance qui verra la restructuration de la dette de tous les États de l’Union européenne. Ceci dit, tout État de l’UE aura donc droit à une certaine ingérence dans la situation budgétaire des autres États membres. Une situation qui mettra surement certains dans l’embarras, mais qui permettra d’établir un contrôle égalitaire dans l’accomplissement des devoirs fiscaux en commun. Aucun État ne devra se faire une exception.
Cette ingérence ainsi que cette fiscalité auront ses limites. L’objectif étant de faire fonctionner et de stabiliser la monnaie unique. Une monnaie qui certes, est déjà très résistante aux attaques spéculatives, mais qui se renforcera encore plus.